Titre : Le Dossier Bertrand, Jeux d’histoire
Auteurs : Philippe Artières, Anne-Emmanuelle Demartini, Dominique Kalifa, Stéphane Michonneau, Sylvain Venayre
Photographies : Thomas B. Reverdy
Parution : juin 2008
Format : 13 x 17 cm, couverture brochée
148 pages, dont 16 pages de photographies hors texte
Prix de vente public : 20 €
ISBN : 978 2 917217 01 6
Diffusion : Vilo
Un notaire avide, une femme adultère, un divorce, une mystérieuse lettre anonyme, un procès, des expertises graphologiques…La vie de Daniel Bertrand est plus trouble qu’il n’y paraît. Directeur paternaliste d’une agence bancaire lilloise, il aspirait pourtant, dans cette France de l’entre-deux-guerres, à l’existence tranquille et honnête d’un notable de province. Comment s’est-il retrouvé pris dans ce jeu de trahisons familiales, entre vaudeville social et tragédie personnelle ? Qui se cache derrière cet homme apparemment sans histoire qui met tout en oeuvre pour sauver son honneur ?Un dossier d’archives exhumé d’une brocante, une réunion à la Sorbonne, une règle du jeu, une paire de ciseaux, un dé à jouer, une sonnette manuelle…Cinq historiens en quête de personnage ouvrent le « Dossier Bertrand » et s’attachent, chacun à sa manière, à en élucider l’énigme. Leurs récits se nouent, se croisent et se répondent pour composer un cadavre exquis ; une histoire faite de multiples histoires, rendant sensible la pluralité des approches et des genres de l’écriture de l’histoire. Car les démêlés judiciaires de notre bourgeois bien-pensant ne sont qu’un prétexte à une autre affaire : si Bertrand a échoué de son vivant à imposer ses vues aux experts en graphologie, il parvient aujourd’hui à questionner les pratiques des historiens qui se penchent sur lui. Le jeu auquel se livrent les auteurs met en évidence, qu’à partir d’une même archive, des historiens de formation comparable ne produisent pas la même analyse. Le lecteur prend ainsi conscience que c’est bien le regard de l’historien qui (re)constitue les traces du passé.
Un livre pour
voir l’histoire en train de se faire.
source:MANUELLA EDITIONS