A Lézignan-la-Cèbe, seul l'oignon était doux! par Pierre Mamier

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Envie de passer un 14 juillet autrement qu’en regardant les uniformes défiler à la télé. Envie de retrouver Lézignan la Cèbe, la capitale de l’oignon doux pour ajouter 10 km au compteur de jambes un peu douloureuses après une sortie d’une heure le samedi précédent.

Arrivé sur l’esplanade à 8h30, j’ai l’impression que la course sera bizarre. Il n’y a que trois ou quatre voitures alors que les années précédentes il était difficile de trouver une place. Mais deux femmes se préparent déjà, là, à côté, donc la course a bien lieu !

Le dossard est vite pris car ce n’est pas l’affluence. Sourires de l’accueil, sourire d’une des deux voisines qui se préparait, sourire du ciel ensoleillé…c’est quand même bien parti. Et voilà que je me retrouve moi aussi avec mon paquet(en Normandie on dit une « botte »)d’oignons, ces doux de Lézignan, magnifiques, qui se mangent comme des pommes( mais pas de Normandie !)








et le T-shirt du sponsor avec la date du 14 juillet , originalité du jour !

Reste une heure avant le départ. C’est calme. Mais alors quelle chaleur lourde et collante déjà !. Un petit tour pour s’échauffer (vraiment !) et au retour, voilà Dédé et Emma, qui garent leur voiture à l’ombre d’un platane. Retrouvailles amicales. Une info: l'organisateur est nouveau, le nom de la course est nouveau("la Lezi Gaz"),le parcours est nouveau.Puis errance d’avant départ avant d’entendre que le départ contrairement à l’habitude, se fera « à 150m », près du château. L’errance va alors se poursuivre dans le village pour trouver ce château, que nous trouverons en suivant voitures, VTT et coureurs ….qui cherchent eux aussi.





On le trouvera ce château, mais bien à 300m de l’esplanade. Sur une petite route ombragée. Qui permettra de sympathiser avec les deux charmants gardiens du magnifique ouvrage, deux toutous en mal de caresses !





A une « table- bar », ça boit déjà pas mal d’eau. Normal Le groupe se forme. Nous serons une toute petit centaine. L’homme au pistolet est là. Un coureur voit mon « sport diabète » sur le dossard. Je lui explique ma situation. Il s’intéresse, me pose quelques questions, mais nous serons coupés par le « pan » et il faudra y aller !





Petites routes entre les vignes. Dédé, le roi des V4 est là qui me passe. Le rythme est bon. Je le tiendrai (Dédé et le rythme) sur quelque 3km, jusqu’au premier ravitaillement. Là je temporise pour de l’eau. Dédé continue. Je ne le reverrai qu’à l’arrivée. Et pour cause .Les chemins deviennent terreux. Il y a heureusement des parties ombragées en sous-bois, vers lesquelles je « sprinte » mais alors, le retour au soleil est toujours pénible et assoiffant, qui alourdit les jambes et raccourcit le souffle.

Un village. Non pas déjà Lézignan. Pas possible. Une table ravitaillement, avec des bénévoles en rouge, toujours aussi avenants. De l’eau, un sucre. Je demande la poubelle. « Mais non, mettez-le là… ». Je vois une vraie poubelle à 20m. J’y mettrai mon gobelet. Je demande où l’on est. « Cazouls d’Hérault ! ». Charmant et paisible village, toujours au milieu des vignes. Mais où sont les champs d’oignons ? Je n’en verrai pas un seul ! Ils ont peut-être un statut à part…. !

Enfin Lézignan. Je reconnais. Le dossard-buvard est en trois morceaux.Je le sors du short, pour l’arrivée. Le speaker annonce alors mon nom, avant de dire après : « 68 coureurs arrivés ». Je saurai vite qu’il n’en reste plus que 20 derrière moi. Bientôt la gloire et les applaudissements quand il n’y aura plus personne derrière ! Dure, vraiment dure cette course. Vive l’eau, la pastèque, l’ombre et la chaise, après cette course !Une grande satisfaction toutefois : glycémie à la maison, à midi : 1,21g !!!On ne peut faire mieux. Record battu !