la nuit de l’hippogriffe I
le jardin aux pommes d’or
d’un moment à l’autre
l’espace se métamorphose en cygne
tandis qu’il attend dans un chariot de feu
les nuages de l’armée céleste
je vis l'Hydre caressée par ses derniers guerriers
tombant lentement sur le récif
entre nous
au-delà s'étendent des labyrinthes bleus
soupira l’hippogriffe
si tu vas aux champs élyséens sans moi
il te faudra toujours me regarder dans les yeux
lorsque tu t’éloigneras en chantant
au bout de la terre
vers ton royaume des mots perdus
seul
le sphinx d’encre monte la garde
aux sept murailles et sept portes
de son jardin aux pommes d’or empoisonnées
plus loin
le rêve n’a qu’une réponse sans ailes
à Tout.