Institut Emilie du Châtelet - Pour le développement et la diffusion des recherchessur les femmes, le sexe et le genre

RÉSISTANCES À L'ÉGALITÉ FEMMES-HOMMESTOUS LES LUNDIS À 13 HEURESinformations pratiques :www.mnhn.fr/iec www.iledefrance.frLES ASSISES DE L'IECLUNDI 2 JUIN 2008Pouvoir politique et économiqueLUNDI 23 JUIN 2008Sport, corps et identités sexuéesLUNDI 30 JUIN 2008Résistances intellectuellesLUNDI 9 JUIN 2008Travail et emploiLUNDI 16 JUIN 2008Système éducatifLES ASSISES DE L'IECRésistances àl’égalité femmeshommesTous les lundis de juin 2008(le 2, 9, 16, 23 et 30)Institut Emilie du ChâteletPour le développement et la diffusion des recherchessur les femmes, le sexe et le genre

avec le soutien de Ile de France

  Tous les lundis de juinde 13 heures à 18 heuresHémicycle, conseil régional d'Île-de-France,57, rue de Babylone, 75007 PARIS

(métro Saint-François Xavier, Vaneau, Sèvres-Babylone, autobus 87, 92 et 82)

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Comment expliquer la contradiction qui existe entre les principes affichés d’égalité entre femmes et hommes, et la persistancede pratiques aussi inégalitaires dans toutes les sphères de la vie sociale ? L’objectif des Assises de l’Institut Émiliedu Châtelet, qui se tiendront les cinq lundis du mois de juin 2008, est d’identifier les sources, les formes et les domainesde résistance à l’égalité. Cette résistance se manifeste à tous les plans de la vie sociale : accès au pouvoir politique ouéconomique, travail et emploi, pratique des sports et des loisirs, éducation et enseignement. On abordera les processusde maintien des inégalités, de cooptation masculine et d’auto-exclusion féminine. Dans les sciences exactes commedans les sciences humaines et sociales, dans le langage comme dans le monde artistique ou médiatique, de fortes“résistances intellectuelles” perdurent aussi, qui tendent à rendre les femmes invisibles ou bien les caricaturent.Cinq après-midi de débats seront proposés, correspondant chacun à une grande question. Les séances comprendrontdeux tables rondes, organisées autour de chercheur-e-s et de membres de la société civile et politique. L’objectif est depermettre des échanges croisés avec le public et de faire surgir des conclusions et des propositions.Lundi 2 Juin 2008Accès au pouvoir politique et économique : les résistances à l’égalité des sexesResponsables : Jacqueline LAUFER, Mariette SINEAULundi 9 juin 2008Travail et Emploi : les noyaux durs de l’inégalité femmes/hommesSéance co-organisée avec le GDRE-Mage (CNRS)Responsables : Jacqueline LAUFER, Margaret MARUANILundi 16 juin 2008Les résistances à l’égalité des sexes dans le système scolaireResponsable : Nicole MOSCONILundi 23 juin 2008Sport, corps et identités sexuées chez les jeunesResponsables : Michèle FERRAND, Catherine LOUVEAULundi 30 juin 2008Les résistances intellectuelles à l’égalité entre femmes et hommesResponsable : Michel BOZON4lundi 2 juin /première séanceAccès au pouvoir politiqueet économique :les résistances à l’égalitédes sexesCette demi-journée, consacrée à la résistible ascension des femmes aux échelons élevés du pouvoir économiqueet politique, se donne pour objet de faire surgir les obstacles qui subsistent, aujourd’hui en France, faceà l’accès des femmes au pouvoir. Pour pointer et analyser les principales résistances qui se dressent sur lavoie du partage du pouvoir entre les sexes, deux tables rondes se succéderont. La première donnera la paroleà des chercheur-e-s ayant récemment enquêté sur le sujet, tant dans la sphère économique que politique.La deuxième apportera le témoignage d’acteurs et actrices, qu’il s’agisse de professionnel-le-s de la politiqueou de l’entreprise, qui donneront leur point de vue de “praticiens” mais aussi nous livreront leurs réflexions surleurs expériences.Le croisement d’un questionnement concernant à la fois la sphère politique et la sphère économiquepermettra de s’interroger sur les points communs et sur les différences qui peuvent être identifiés quantaux résistances et processus qui caractérisent l’accès respectif des femmes aux positions de pouvoir deces deux sphères. On s’efforcera de repérer les principaux “gardiens du temple” (partis politiques, syndicats,entreprises, grands concours et grandes écoles…), qui agissent comme filtres, témoignant de pratiques qui,quoique a priori neutres ou universelles, peuvent être à la source de discriminations indirectes à l’encontre desfemmes. On s’interrogera aussi sur la manière dont peuvent être abordées les notions de légitimité et de compétence.On pourra envisager le rôle des réseaux et la question de la construction du leadership. Enfin, on pourraquestionner la manière dont est mobilisée, tant dans la vie économique que politique, la thématique de la “contributionspécifique” des femmes, qu’il s’agisse du thème de la “politique autrement” ou du “management au féminin”…COORDINATIONJacqueline LAUFER, sociologue, HEC ParisMariette SINEAU, politologue, CNRS/ Sciences Po Paris5lundi 2 juin /programme13h00 : Accueil13h30 - 14h00 : OuvertureMarc LIPINSKI, Vice-Président du conseil régional, en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche etde l'innovation scientifique et techniqueFrançoise BARRET-DUCROCQ, Présidente de l’Institut Émilie du Châtelet14h00 - 14h15 : IntroductionJacqueline LAUFER, sociologue, HEC ParisMariette SINEAU, politologue, CNRS / Sciences Po Paris14h15 - 15h30 : Première table rondeIdentifier les “gardiens du templePrésidence : Armelle LE BRAS CHOPARD, politologue, Université de Versailles/Saint-QuentinModération : Mariette SINEAUParticipantes : Catherine ACHIN, politologue, Université Paris 8Lucie BARGEL, politologue, Université Paris 1Frédérique PIGEYRE, sciences de gestion, Université Paris 12Bénédicte BERTIN-MOUROT, sociologue, CNRS15h30 - 16h00 : Débat avec la salle16h00 - 16h15 : Pause16h15 - 17h30 : Deuxième table rondeNommer les bonnes et mauvaises pratiquesPrésidence : Catherine BARBAROUX, Directrice Générale des Services du conseil régional d’Île-de-FranceModération : Jacqueline LAUFERParticipantes : Geneviève COURAUD, Déléguée nationale à la parité au PSAnne NÈGRE, Déléguée nationale à l’égalité au PRGMarie-Claude PEYRACHE, Présidente de Professional Women Network, ParisCatherine FERRANT, Directrice de l’Innovation sociale chez Total17h30 - 18h00 : Débat avec la salle18h00 - 18h30 : Synthèse et perspectivesSophie POCHIC, sociologue, CNRSMichèle SABBAN, Vice-Présidente du conseil régional, en charge du personnel, de l'administration générale etdes marchés publics6lundi 9 juin /deuxième séanceTravail et Emploi :les noyaux durs de l’inégalitéfemmes/hommesCo-organisée avec le GDRE-Mage (CNRS)En partant du constat de la récurrence des inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail, il s’agiradans cette demi-journée de repérer les “noyaux durs” de l’inégalité, de cerner ceux qui persistent et résistent.La moindre reconnaissance de la qualification des emplois occupés majoritairement par les femmes constituel’une des sources éminentes des inégalités salariales femmes/hommes. Or les recherches sur l’évaluation desemplois permettent de montrer comment les métiers de soin, de services, d’éducation sont systématiquementdévalorisés, tandis que l’on constate une survalorisation des emplois masculins.Le développement des emplois à temps partiel féminisés à plus de 80 % menace le statut des femmes en matièred’emploi. Sous couvert de “conciliation” entre vie familiale et vie professionnelle, ces emplois sont devenus la figureemblématique de la division sexuelle du marché du travail, le moteur du sous-emploi et de la pauvreté laborieuse.Même si des logiques sociales différentes sous-tendent l’essor de cette forme d’emploi qui peut être plus oumoins “consentie”, plus ou moins régulée, plus ou moins réversible, le temps partiel se traduit toujours par unsalaire, une carrière, des promotions et des retraites partiels.En dépit des campagnes sur les “nouveaux pères” et des mesures en faveur de la parentalité prises à l’initiativede quelques entreprises, les modèles traditionnels de la division sexuée du travail domestique semblent encorelargement d’actualité et constituent un autre de ces “noyaux durs” de l’inégalité entre femmes et hommes. Pourautant, sont-ils de nature à expliquer ce qui se passe sur le marché du travail ?Enfin, nous nous poserons la question de savoir comment articuler ces noyaux durs de l’inégalitéfemmes/hommes avec la lutte contre les discriminations.Une première table ronde réunira des chercheurs et des chercheuses qui éclaireront chacune de ces questionsà partir des recherches qu’ils et elles conduisent. La deuxième table ronde permettra de croiser les points devue de différents acteurs sur les politiques et actions envisageables pour répondre à ces enjeux.COORDINATIONJacqueline LAUFER, sociologue, HEC ParisMargaret MARUANI, sociologue, CNRS7lundi 9 juin /programme13h00 : Accueil13h30 - 14h00 : OuvertureClaire VILLIERS, Vice-Présidente du conseil régional, en charge de la Démocratie régionaleEliane VIENNOT, Vice-Présidente de l’IEC14h00 - 14h15 : IntroductionJacqueline LAUFER, sociologue, HEC ParisMargaret MARUANI, sociologue, CNRS14h15 - 15h30 : Première table rondeOù sont les noyaux durs de la résistance ?Présidence : Daniel BRUNEL, Vice-Président du conseil régional, en charge de la formation professionnelle,du développement économique et de l'emploiModération : Margaret MARUANIParticipant-e-s : Marie-Thérèse LANQUETIN, juriste, Université Paris OuestDanièle MEULDERS, économiste, Université libre BruxellesRachel SILVERA, économiste, Université Paris 1François de SINGLY, sociologue, Université Paris 515h30 - 16h00 : Débat avec la salle16h00 - 16h15 : Pause16h15 - 17h30 : Deuxième table rondeOù sont les leviers du changement ?Présidence : Michèle LOUP, Conseillère régionale d’Île-de-FranceModération : Françoise MILEWSKI, économiste, OFCEParticipant-e-s : Françoise FILLON-NALLET, Déléguée générale des associations Re-travaillerMaryse DUMAS, Secrétaire confédérale de la CGTPascal BERNARD, DRH, Eaux de Paris, Vice-Président NationaL ANDRHSylvie KERN, responsable du pôle emploi, Halde17h30 - 18h00 : Débat avec la salle18h00 - 18h30 : Synthèse et perspectivesTania ANGELOFF, sociologue, Université Paris DauphineAnnie FOUQUET, Inspectrice générale des Affaires Sociales8lundi 16 juin /troisième séanceLes résistances à l’égalitédes sexes dans le systèmescolaireLes membres de l’Education nationale sont très préoccupés par les inégalités sociales d’éducation, mais trèspeu par les inégalités sexuées d’éducation. Les media répétant à l’envi que les filles réussissent mieux queles garçons à l’école, ce discours occulte les inégalités d’orientation et de socialisation qui peuvent s’observerdans le système scolaire, et tout le monde veut croire qu’ “il n’y a plus de problème”. Ainsi les nombreusescirculaires puis les conventions de 2000 et 2006 sur l’égalité des sexes sont des textes qui sont restés quasimentlettre morte. Les conventions en particulier sont de bons textes couvrant beaucoup de domaines (orientation,programmes, pratiques et formation des personnels, incluant l’égalité des sexes dans l’éducation à lacitoyenneté).Pourquoi ces textes sont-ils si peu appliqués et même si peu connus ? S’agit-il d’une ignorance générale destextes du Bulletin Officiel de l’Éducation nationale ou y a-t-il un phénomène particulier lié à ces textes précis ?Le pouvoir politique se dédouane-t-il en publiant des textes dont il sait qu’ils auront peu d’applications concrètes ?Y a-t-il des résistances dans l’Éducation nationale ? Qui résiste ? La haute fonction publique (administration centrale,recteurs et rectrices, inspecteurs et inspectrices) ? Les formateur et formatrice-s des IUFM ? les chef-fe-sd’établissement ? Les enseignant-e-s ? Les autres corps de l’EN ?Quel rôle laisse-t-on jouer ou pas au Comité national de pilotage interministériel et aux chargé-e-s de missionacadémique à l’égalité des filles et des garçons ?Pour analyser ces résistances, deux tables rondes se succéderont. Une première réunira des professionnel-le-sde l’Éducation nationale, responsables politiques ou administratifs, syndicalistes qui donneront leurs pointsde vue et nous livreront leur expérience. Dans une deuxième table ronde, des chercheur-e-s ayant travaillé surces résistances à différents niveaux du système éducatif nous livreront leurs analyses et tenteront d’éclairerces phénomènes.COORDINATIONNicole MOSCONI, sciences de l’éducation, Université Paris Ouest9lundi 16 juin /programme13h00 : Accueil13h30 - 14h00 : OuvertureElisabeth GOURÉVITCH , Vice-Présidente du conseil régional, en charge des Lycées et des Politiques éducativesMarc BESSIN, membre du Comité de direction de l’IEC14h00 - 14h15 : IntroductionNicole MOSCONI, sciences de l’éducation, Université Paris Ouest14h15 - 15h30 : Première table rondeOù rencontre-t-on des verrous de résistance dans l’Education nationale ?Présidence : Josiane GONTHIER, Présidente du Conseil d’orientation de l’IECModération : Nicole MOSCONIParticipantes : Marie-Ange HENRY, responsable du SNPDENMarie-Noëlle LEMOINE, SNUIPP, responsable de la commission “femmes”Fanny FORGEAU, Chargée de mission “égalité des sexes” de 2002 à 2005 à l’Université Versailles/Saint-QuentinVéronique CHAUVEAU, association “Femmes et mathématiques”.15h30 - 16h00 : Débat avec la salle16h00 - 16h15 : Pause16h15 - 17h30 : Deuxième table rondePar quels types d’analyse rendre compte des résistances à l’égalité des sexesdans le système éducatif ?Présidence : Anne-Marie VIOSSAT, Amnesty InternationalModération : Michel BOZON, sociologue, InedParticipant-e-s : Michelle ZANCARINI-FOURNEL, historienne, IUFM de LyonMarlaine CACOUAULT-BITAUD, sociologue, Université Paris 5Cendrine MARRO, sciences de l’éducation, Université Paris OuestClaude LELIÈVRE, historien, Université Paris 517h30 - 18h00 : Débat avec la salle18h00 - 18h30 : Synthèse et perspectivesChristian BAUDELOT, sociologue, ENS10lundi 23 juin /quatrième séanceSport, corps et identitéssexuées chez les jeunesLes sports et les activités qui mettent en jeu la corporéité — tout comme d’autres loisirs — ne sont pas des pratiquesculturelles anodines sous l’angle de la construction des inégalités de sexe, tant ils sont fondés sur des différencesnaturalisées, ancrées dans les représentations. Ils ne sont pas non plus, de fait, des pratiques réellement mixtes,partagées et également accessibles aux deux sexes.Les questions centrales de cette demi-journée, éclairée par des acteurs et actrices, et par des chercheur-esseront les suivantes :Pourquoi, malgré la généralisation des pratiques physiques et sportives comme fait culturel, malgré l’ouvertureréglementaire de tous les sports aux femmes et surtout, malgré une apparente mixité de ces activités (par exempledans le cours d’EPS à l’école), observe-t-on une durable sexuation des pratiques sportives et corporelles ? Pourquoiles filles demeurent-elles très majoritairement assignées (orientées, poussées) à des pratiques correspondantaux normes dominantes de la féminité et pourquoi, du même coup, sont-elles inégalement traitées (en termesde considération, d’importance, voire soupçonnées quant à leur identité sexuée….)? Pourquoi la socialisationdemeure-t-elle toujours aussi prescriptive en matière d’attitudes corporelles sexuées ?Familles, enseignants, formateurs d’enseignants, milieu associatif et mouvement sportif, médias… mais aussipairs sont autant de vecteurs de reproduction et de verrous de résistance, dès l’instant où l’on est dans despratiques engageant le corps en première instance, corps dont on ne saurait neutraliser les différencessexuées.Les interventions et débats insisteront sur le fait que cette construction sociale de différences et d’inégalitésnaturalisées est d’autant plus efficiente qu’elle est précoce et s’enracine dans les socialisations primaires, lespratiques corporelles, le rapport au corps et à la sexualité, les constructions identitaires…L’originalité de cette demi-journée sera d’être particulièrement concentrée sur l’adolescence, c’est-à-dire lapériode de construction des identités sexuées et de recherche de leur place sociale par les individus, où primel’attention accordée au regard des autres.COORDINATIONCatherine LOUVEAU, sociologue, Université Paris Sud 11Michèle FERRAND, sociologue, CNRS11lundi 23 juin /programme13h00 : Accueil13h30 - 14h00 : OuvertureMarie RICHARD, Vice-Présidente du conseil régional, en charge du sport, des loisirs et du tourismeJoëlle WIELS, membre du Comité de direction de l’IEC14h00 - 14h15 : IntroductionCatherine LOUVEAU, sociologue, Université Paris Sud 11Michèle FERRAND, sociologue, CNRS14h15 - 15h30 : Première table rondeQuelles socialisations : différentes mais toujours inégales ?Présidence : Anne SOUYRIS, Conseillère régionale d’Île-de-FranceModération : Catherine LOUVEAUParticipantes : Nicole ABAR, entraîneure, ex joueuse de l’équipe de France de footballNicole DECHAVANNE, Présidente d’honneur de Femix’sportAnnick DAVISSE, inspectrice pédagogique régionale en EPSEmmanuelle PIET, médecin gynécologue15h30 - 16h00 : Débat avec la salle16h00 - 16h15 : Pause16h15 - 17h30 : Deuxième table rondeConstruction du corps et identités sexuéesPrésidence : Zine-Eddine MJATI, Conseiller régional d’Île-de-FranceModération : Michèle FERRANDParticipant-e-s : Christine MENNESSON, sociologue, Université Toulouse Paul SabatierThierry TERRET, historien, Université Lyon 1Aurélia MARDON, docteure en sociologie, Université Paris OuestIsabelle CLAIR, sociologue, post-doctorante, GTM, CNRS-Université Paris 817h30 - 18h00 : Débat avec la salle18h00 - 18h30 : Synthèse et perspectivesGeorges VIGARELLO, directeur d’étude à l’EHESSFrancine BAVAY, Vice-Présidente du conseil régional, en charge du développement social,de l’économie sociale et solidaire, de la santé et du handicap12lundi 30 juin /cinquième séanceLes résistancesintellectuelles à l’égalitéentre femmes et hommesDans la séance sur Les résistances intellectuelles à l’égalité entre femmes et hommes, on se propose de mettreen évidence certaines formes scientifiques, théoriques et intellectuelles de la résistance à l’égalité, et desexemples de résistance à cette résistance.En ce qui concerne les disciplines scientifiques et les théories, deux grandes postures anti-égalitaires se détachent,qui avancent généralement masquées. Il y a les théories fondées sur la prééminence d’un sujet neutre, presquetoujours implicitement masculin (sujet philosophique, homo economicus, homo politicus, etc), et qui conduisentà invisibiliser les femmes ou la réalité de leur exclusion. Il y a en second lieu des théories différentialistes, quienferment les sexes dans des essences radicalement différentes, et qui les hiérarchisent ainsi, plus ou moinssubtilement (psychologie des différences, théories des cerveaux masculin et féminin).Dans le monde intellectuel et culturel plus largement, la résistance à l’égalité se manifeste par la représentationstéréotypée des rôles de sexe dans les productions culturelles ou dans la vulgarisation (les images de lacomplémentarité par exemple, qui se substitue à l’égalité) ; mais aussi dans les tendances à la dévalorisationou à la marginalisation des productions culturelles, artistiques et intellectuelles des femmes (le maintien d’unecertaine condescendance à leur égard pourrait-on dire) et enfin plus fondamentalement dans les résistancesdu langage, lequel continue à être politiquement utilisé contre l’égalité.COORDINATIONMichel BOZON, sociologue, Ined13lundi 30 juin /programme13h00 : Accueil13h30 - 14h00 : OuvertureMichèle SABBAN, Vice-présidente du conseil régional, en charge du personnel, de l'administration généraleet des marchés publicsEvelyne PEYRE, Vice-présidente de l’IEC14h00 - 14h15 : Introduction