Lundi 6 Avril 2009, 12h, Amphi 1A
Depuis quelques années, un large mouvement de défense des jeunes « sans-papiers » scolarisés a vu le jour.
Le réseau « Education Sans Frontières » a permis à beaucoup d’élèves de l’enseignement primaire et secondaire de sortir de l’isolement, de mener une lutte pour leur régularisation et celle de leur famille et de faire reconnaître leur droit d’être scolarisés et de vivre en France.
Dans l’enseignement supérieur, nous assistons depuis plusieurs années à la dégradation de la situation des étudiants étrangers. Etre candidat étranger à des études en France ou étudiant étranger en France , - C’est se voir refuser l’obtention d’un visa depuis la généralisation des centres pour les études en France ( CEF ) . - C’est se voir refuser le renouvellement de son titre de séjour.- C’est risquer de se voir refuser une inscription à l’université en l’absence d’un titre de séjour.- C’est subir des restrictions et discriminations en matière d’aide sociale, d’œuvres sociales universitaires, d’accès au travail, d’accès au logement, d’accès à certaines formations.- C’est se voir opposer la situation de l’emploi lorsqu’à l’issue des études, on cherche un travail.La culture de la performance et du résultat (fixation de quotas annuels d’expulsions) précarise encore plus la situation des étrangers en France en rendant encore plus problématique l’examen individuel des cas. Les étudiants n’échappent pas à la logique de suspicion systématique et aveugle à laquelle cette politique conduit.
Cette politique contredit gravement la vocation universelle des établissements d’enseignement supérieurs qui doivent rester ouverts à tous. Leur mission ne peut s’accommoder d’inégalités entre étudiants ou de l’exclusion de certains.
Aussi appelons nous les étudiants (pas seulement étrangers), BIATOSS et enseignants à une réunion d’accueil et information afin de briser l’isolement des étudiants « sans-papiers » et leur manifester notre soutien.
Venez nombreux.
Des enseignants de Paris 7.