Au diable Staline et...vive la Roumanie! par Pierre Mamier

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Priscilla Schneider, la directrice du Cinémistral, avait mis au programme jeudi dernier, un film roumain, «Au diable Staline et vivent les mariés !». Premier choix original et courageux, dirons-nous, pour plusieurs raisons. La Roumanie, comme son cinéma restent encore aujourd’hui trop peu connus, mal connus, pas souvent bien compris et confinés dans une marge aux odeurs de mépris parfois. L’occasion était donc donnée de pénétrer dans ce pays par le biais de l’art cinématographique moderne qui se développe à grande vitesse dans ce pays qui a vécu tant de vicissitudes.

Et la deuxième heureuse initiative de Priscilla a consisté à donner la parole, en guise de préambule, à Angela Nache-Mamier, native de Roumanie, française depuis 22 ans et frontignanaise depuis 3 ans, pour évoquer en quelques mots son pays, son histoire récente et son cinéma, afin de recadrer le film de la soirée, dans son contexte politique et humain d’une époque que Mme Mamier a d’autant mieux connue, qu’elle est elle-même née dans la ville de…. «Staline», en toutes lettres sur son acte de naissance, (auparavant Kronstadt et aujourd’hui Brasov) ! Et ce film, alors, d’évoquer entre autres, l’arrivée du communisme, qui avec une prise de pouvoir aussi brutale qu’imbécile, a suscité au sein du peuple roumain, jusqu’au plus profond des campagnes, des réactions aux conséquences tragi-comiques, que le réalisateur a parfois soulignées en gros traits bien gras, mais en restant toujours du bon côté, celui des «refuzniks», comme on dira plus tard en URSS.

Avec Angela Mamier, c’est Claude Pernin, le président sétois de «Dacia Méditerranée», qui a dit un mot sur l’action culturelle que mène l’association avec la Roumanie et qui va d’ailleurs conduire certains de leurs membres chez leurs amis Roumains cet été pour leur apporter ce que leurs amis apportent quand ils viennent à Sète en octobre de chaque année.

Une soirée qui aura donc permis au moins aux spectateurs présents, d’avancer dans la compréhension de ce pays et ce peuple pourtant si proches de nous, à plus d’un titre.