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On m’appelle Corydon par coutume / entre gars,
A l’oreille / boucle d’or, a la gauche / faut comprendre,
Ma chevelure ondoyante dans le vent, œil hagard,
Pourtant l âme si douce et les mains aussi tendres
Comme les belles chemises tout en soie et frou’ frou
Ont porte témoignage de mes nuits de langueur
Quand même, un rêve amer me décide à rigueur
D’avouer fiévreuse ma ballade au sang fou.
Les yeux pleins de splendeurs que je prenais divines
Ont consomme ravis la bohème en fête
Me voila maintenant un voyou sans échine
Dans le temps qui me vide en passant / quelle conquête
O le beau crucifix / le baptême m’a fait don/
Mais la pipe toujours m’a porte mal conseil
Vieux soulard, je ne peux pas regarder le soleil
Amoindri dans les lucarnes, je me prélasse, voyons…
Seule, l’argile, toujours tendre aux infinis caprices
Sœur du rêve amoureux, m’a rendu en revanche
Des beautés illusoires aux seins aigues, aux hanches
Comme d une femme tantôt prête aux désirs, aux supplices…
Tempes blanchies / des vers en que leu’ leu j’y ajoute,
Afin que l’idéale de la femme de rêve
M apparaisse soudain aux yeux, en larmes sans trêve
Implorant a Dieu mon pardon / coute que coute…
La voila, la peau lisse, onctueuse, tel le cuivre
Le désire incarne, perpétuelle naissance
Je m’efforce en vain la frêle proie de poursuivre
Au delà de mes illuminées repentances
Maintenant, aucun regret, je tressaille sur la scène
Quant la foule m’acclame / Corydon suis /je moi,
Celui qui a puise sur les lèvres obscènes
Milles caresses, milles mots, milles poisons, car voila,
Seule, le soif de belles formes ravissantes / une prière /
Un hymne inspire sont pour moi témoignage
Quand le bon geôlier qui voudrait en passage
Cogner ma tête vide en mépris, en colère
La main droite directrice, sous les ailes d’un Ange
Reste pourtant prisonnière à l’argile idolâtre /
Passion implacable aux mauvais pressages
Traverse les lignes brulantes / mon corps maintenant en plâtre
La main gauche reste la bonne gardienne du silence
Osant détailles ajouter dans la nuit qui décline
Comme un mal ou prestige de la chère endurance
De l’argile béante, amoureuse et câline.
Frères bohèmes, je vous conjure tous
Par ce sourire charmeur, d’une tristesse rigolo,
De croire à ma ballade bien finie, sans la frousse,
Sans mirer mon visage de travers et bien sot…
Car criard fut il bien ce mauvais des rebelles
Le vague a l’âme portant aux delà des cites
C’est l’alarme pour vous tous, dans les braises de jeter
Manuscrit larmoyant et d’ ailleurs, sans appel…
Tatiana Radulescu, autor si traducator