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A deux pas du Musée de Frontignan, il existe un autre «musée » consacré à la peinture, c’est celui de Michel Lemaire, peintre frontignanais, dont l’espace personnel de travail et d’exposition reste malheureusement inconnu du Musée d’en face.
Le parcours de vie de Michel Lemaire, le professionnel et l’artistique ayant toujours été menés de front, est tout simplement exceptionnel et remarquable. Artiste dans l’âme et de formation, aux Beaux Arts, l’ingénieur de métier, transplanté à Nouméa, « se jette dans le creuset de la civilisation Canaque, à corps perdu et les pinceaux en bataille comme un affamé », reconnaît-il , en amoureux éperdu de ce Pacifique sud dont le peuple et l’environnement l’ont tellement fasciné qu’il y a produit pendant dix ans sa première période de tableaux gorgés de lumière et de soleil, qu’il expose d’ailleurs en artiste reconnu au Château Royal en 1963. Après une exposition à Auckland et pour l’inauguration du Musée de Nouvelle Calédonie à Nouméa en 1969, il poursuivra ensuite un véritable tour du monde d’ingénieur tout en exposant à San Francisco, Genève et Paris avant de gagner le Languedoc, où ce passionné de création et d’art contemporain , « l’art étant un calmant qui vaut toutes les drogues », poursuit son œuvre. Il passe par une « période espagnole » puis en amoureux de toutes les matières, prend le chemin de l’abstraction auquel le paysage l’a mené, et ce, en gardant toute sa puissance d’inspiration. Contraint à la discrétion frontignanaise, Michel ne désespère pas, après une récente exposition à Paris, de voir d’autres portes s’ouvrir à son infatigable talent, ne serait-ce qu’à ….Nouméa, pour une rétrospective, bien accueillie, là-bas !