Mairie de Paris: NUIT BLANCHE 2008

Mairie de Paris: NUIT BLANCHE 2008

La nuit du samedi 4 octobreau dimanche 5 octobre19 h – 7 h



Livrer Paris le temps d’une nuit à la création contemporaine est un pari audacieux.Dès sa première édition en 2002, Nuit Blanche remporte un immense succès.Plébiscitée par un public infatigable et curieux, la manifestation est devenue unrendez-vous incontournable de l’actualité artistique parisienne. A l’étranger, lemodèle ne cesse de faire école, à travers l’Europe et dans les capitales du monde,aux quatre coins du globe.

Gratuite et ouverte à tous, Nuit Blanche se veut sans sommeil mais certainement passans rêves, offrant aux regards émerveillés des noctambules un Paris revisité, illuminépar les féeries les plus inattendues d’artistes et de créateurs de toutes disciplines ethorizons confondus. De 19h à 7h du matin, au coeur des lieux les plus quotidiens,comme autour des monuments historiques qui font la réputation de la capitale, unedéambulation festive est proposée, au rythme et au gré de chacun, à travers uneville ensorceleuse et ensorcelée.

Cette année, la programmation artistique, confiée à Hervé Chandès et RonaldChammah, propose un parcours centré autour de quelques grandes garesparisiennes qui, chaque jour, irriguent la capitale d’un flot incessant de passagers.Lieux de transit, de passage, portes vers l’ailleurs et le voyage, les gares vivent unbrassage permanent et une activité incessante. Signalisations, annonces sonores,boutiques et espaces de restauration en font des espaces de vie où l’on passe, leplus souvent pressé, sans prêter attention ni à l’environnement, ni à l’architecture,souvent classée.Eléments essentiels et emblématiques d’une ville, les gares parisiennes formerontcette année les points phares de Nuit Blanche 2008. Des artistes comme l’américainTony Oursler (Gare du Nord), le français Pierrick Sorin (Gare de l’Est) ou l’indienShaad Ali (Gare de Lyon) envahiront les halls, les vitrines, les façades et les quais deleurs sortilèges, invitant chacun d’entre nous à poser un regard sur le quotidien denotre vie urbaine.Comprenant en outre plusieurs églises et monuments, le parcours se veut cetteannée volontairement resserré pour éviter la dissémination au profit de la force et del’impact d’oeuvres de grande qualité. Avec les projets associés (Christian Boltanski au Musée d’Histoire du Judaïsme et à lamaison rouge – fondation antoine de galbert ; Otto Piene sur la Place de Catalognedans le 14ème, dans le cadre de la saison culturelle européenne), ce sont au total unecinquantaine d’interventions artistiques qui prendront place le temps d’une nuit àtravers la capitale.Arts plastiques, projections, interventions poétiques et musicales : la liberté, l’humour,la réflexion ou la dérision s’exprimeront au fil de créations qui, même éphémères,viendront se graver dans la mémoire d’un public surpris par Nuit Blanche 2008.Rappel historique sur les Nuits Blanches à Paris :Inaugurée en 2002, la première Nuit Blanche est confiée à Jean Blaise, créateur dufestival « Les Allumées » de Nantes. La nuit du 5 au 6 octobre, une vingtaine de lieuxsont visités par des milliers de personnes.Dès l’année suivante, en 2003, la programmation de Nuit Blanche prend del’ampleur avec l’apport de projets associés. Une centaine de lieux sont concernés.La direction artistique est confiée à six commissaires (Ami Barak, Pierre Bongiovanni,Robert Fleck, Camille Morineau, Suzanne Pagé et Gérard Paquet) qui prennentchacun en charge une thématique et un quartier de Paris. Malgré la pluie, le publicrépond massivement.En 2004, la direction artistique est confiée à Ami Barak, Hou Hanru et Nicolas Frize,compositeur, qui détermine l’entrée remarquée de la création musicale dans leprogramme de Nuit Blanche. Trois pôles principaux sont définis : le Nord, le Centre etle Sud de Paris avec un succès toujours aussi vif du côté du public.En 2005, Jean Blaise assure de nouveau la direction artistique. Paris tout entier resteen veille avec des centaines de bars ouverts sans interruption à travers la ville.Jérôme Sans et Nicolas Bourriaud (anciens directeurs du Palais de Tokyo) se voientconfier l’édition 2006 qui s’articule autour de six quartiers. De nombreux projetsautonomes continuent de s’associer dans Paris intra-muros mais aussi au-delà dupériphérique (Les Lilas, Clichy, Saint-Ouen-l’Aumône, Gentilly).Nuit Blanche 2007 marque, quant à elle, l’ouverture vers les arts de la rue et lespectacle vivant avec une direction artistique confiée à Jean-Marie Songy(directeur du festival international du théâtre de rue d’Aurillac) et Jérôme Delormas(directeur du Lux, scène nationale de Valence et spécialiste de dansecontemporaine et de nouvelles technologies). 

PRÉSENTATION DE QUELQUES PROJETS PROPOSÉS PAR LADIRECTION ARTISTIQUE

SHAAD ALIGare de Lyon

Biographie

Shaad Ali est un jeune réalisateur indien de Bollywood. Deux de ses films Saathiya(2002) et Bunti aur Babli (2005) ont à la fois culminé au box-office et gagné l’estimede la critique. Formé dès l’enfance sur les tournages de son père, il a ensuite travailléaux côtés de Mani Ratnam, grand nom du cinéma populaire indien des trentedernières années. Résolument ancrés dans l’Inde contemporaine, les films de ShaadAli s’inspirent également de l’âge d’or du cinéma populaire indien (les années 50).Mêlant librement humour, romance et imaginaire, à travers des récits aux rythmesendiablés, c’est avec une incroyable virtuosité qu’il met en scène les séquenceschantées et dansées qui ponctuent ses scénarii. Shaad Ali s’impose aujourd’huicomme un auteur exigeant, soucieux de redonner ses lettres de noblesse à ce genresi spécifique qu’est le cinéma populaire indien (dit « Bollywood »).Le projetShaad Ali offre au public de pénétrer dans l’univers Bollywood en passant par lescoulisses. Tout au long de la nuit, il sera permis, au coeur de la Gare de Lyon,d’assister au tournage d’une scène chantée et dansée originale. Costumes,maquillages, rythmes et couplets se succèderont à la lumière de projecteurs, sousl’oeil des caméras et du public.On doit la mélodie au compositeur Pyeralal et les paroles au poète Gulzar, deuxmaîtres de l’âge d’or du cinéma indien populaire des années 50. Le tournagecommencera en extérieur, sur le parvis face à la gare, pour se déplacer, la nuittombée, dans le hall face au restaurant Le Train Bleu, avant de s’achever sur les quais au petit matin.

 JEREMY BLAKE

Eglise Saint-Paul

Biographie

Reconnu dans le monde entier, Jeremy Blake a connu une carrière aussi fulguranteque courte, interrompue par son suicide, à 36 ans.Né dans l’Oklahoma en 1971, cet artiste américain s’intéresse très tôt aux ressourcesdes technologies numériques. Il exploite, parmi les premiers, la pixellisation et lespotentialités de l’image digitale pour développer une oeuvre éminemmentpicturale. Fixes ou animées, les images qu’il crée mêlent figuration et abstraction,séduction et provocation, mysticisme et culture populaire. Le projet« Station to station » est une oeuvre de 2001 composée de cinq écrans plasma où sedéroulent en boucle des séquences d’images sonores.Inspirée par le transport en commun urbain, l’oeuvre présente une succession d’images abstraites où prédomine la forme du pixel.

 GU DEXIN

Eglise Saint-Sulpice

Biographie

Né en 1962 à Pékin où il vit et travaille aujourd’hui, Gu Dexin, artiste chinois majeur,expose en Chine, en Europe et aux Etats-Unis. En 2003, il participe à la Biennale deVenise.Le projetGu Dexin a choisi de créer un projet hautement spirituel à l’église Saint-Sulpice,traversée par une lumière qui s’échappera de ses murs vers le ciel ou se verra

renvoyée vers le coeur de l’église, créant par diffraction une atmosphère diffuse.

 RYOJI IKEDA

Biographie

A 42 ans, le japonais Ryoji Ikeda compte parmi les plus grands artistes etcompositeurs de musique électronique. Travaillant sur les qualités intrinsèques du sonet le phénomène de perception, Ryoji Ikeda recourt aux technologies les pluspoussées qui lui permettent d’intervenir sur les éléments les plus infimes. Très actifdepuis 1995 sur la scène japonaise et internationale, Ryoji Ikeda présente desconcerts, performances visuelles et sonores, ainsi que des installations plastiques quilui ont valu la reconnaissance bien au-delà du monde musical. Ryoji Ikeda anotamment travaillé à des oeuvres de collaboration avec le collectif d’artistes DumbType, le chorégraphe William Forsythe du Frankfurt Ballet, l’architecte Tokyo Ito etl’artiste Hiroshi Sugimoto.Le ProjetL’oeuvre Spectra se compose d’une lumière blanche intense capable d’habiller desespaces architecturaux et urbains. L’installation lumineuse est totalement penséepour répondre aux caractéristiques et à l’échelle du lieu où elle est présentée. PourSPECTRA : PARIS (titre provisoire), l’échelle visée sera véritablement monumentale;l’oeuvre engendrera des effets perceptifs des plus troublants.

 TONY OURSLER

Gare du Nord

Biographie

Formé au California Institute of Arts et au Rockland Community College, Tony Ourslervit et travaille à New York, où il est né en 1957. Plasticien célèbre dans le mondeentier, Tony Oursler a fait sortir l’oeuvre vidéo du cadre de l’écran. Projetéesdirectement sur des objets, des architectures ou des formes ovoïdes évoquant desballons, ses vidéos prennent un caractère hybride, à la fois comique et inquiétant. Laplupart du temps sonores et montrant volontiers des fragments de corps humains, sesinstallations campent une forme d’étrangeté du quotidien.Le projetRéalisé avec la participation de 40 élèves du collège de la Grange aux Belles (Paris10ème), un film montrant les adolescents chantant et chuchotant sera projeté àgrande échelle à l’extérieur de la gare. Sur les quais, des compositions visuellessurprenantes sont prévues.

Ce projet est réalisé en collaboration avec Constance DeJong et Tony Conrad.

 PATTI SMITH

Eglise Saint Germain

Biographie

Née à Chicago, Patti Smith est une adolescente non-conformiste passionnée deRimbaud. Elle part du New Jersey pour New York en 1967 et y rencontre lephotographe Robert Mapplethorpe. S'absorbant dans la poésie et dans la scène,Patti Smith recherche passionnément une synthèse entre improvisation, politique etrock'n'roll. En 1975, son premier album Horses connaît un succès mondial et reçoit enFrance le Grand Prix du disque Charles Cros (1975). En 1978, ses dessins sont exposéspour la première fois à New York à la Robert Miller Gallery. En 2005, elle reçoit enFrance les Insignes de Commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres.Le projetA l’intérieur de l’église Saint-Germain-des-Près, Patti Smith nous proposera uneperformance musicale à partir de textes de Saint François d’Assise. Accompagnéepar sa fille, Jesse, au piano et par son fils, Jackson, à la guitare, ce concertexceptionnel et unique se tiendra tout au long de la nuit, avec quelques entractes.

 

PIERRICK SORIN

Gare de l’Est

Biographie

Artiste vidéaste, Pierrick Sorin est passé maître de l’auto filmage, campant sanstabou son propre personnage. Avec une grande liberté de ton, il donne l’imaged’un quotidien à la fois absurde et burlesque. Ses « théâtres optiques » sontd’ingénieux dispositifs permettant de faire apparaître un personnage réel dans undécor miniature sous forme d’hologramme. Né à Nantes où il réside toujours, Pierrick Sorin a atteint une reconnaissance internationale.Le projet Pierrick Sorin interviendra sur place, en temps réel et avec la participation du public.Cinq « Théâtres optiques », faisant apparaître des personnages miniatures, serontprésentés en vitrine dans la Gare de l’Est. Par ailleurs, les images des saynètesproduites sur le parvis seront projetées à grande échelle sur la façade de l’hôtelTerminus. Création visuelle avec participation du public, « Vous êtes tous mesami(e)s » mêle le thème de l’amitié factice, du voyage, des vacances, où les genssont mis en scène dans le cadre de photographies, dans lesquelles apparaît PierrickSorin comme s’il avait vécu des moments de grande proximité joviale avec eux…Pour ces deux projets en extérieur, il invitera également les musiciens Don Nino (NLF3) et Rasim Biyikli (Man) à s’exprimer en live sur ses images.

 JAVIER TÉLLEZ

Eglise Saint- Eustache

Biographie

Né en 1969 au Vénézuela, Javier Téllez vit à New York où il développe une réflexionsur les situations de marginalité et les formes de stigmatisation. Son oeuvre interrogenotamment la question de la normalité et de la pathologie. Mêlant volontiers extraitsdocumentaires et séquences de fiction, ses films tissent une nouvelle trame où lespersonnes concernées, appelées à apporter leur concours, trouvent un lieud’expression et par là même une formidable humanité.Le projetInspirée d’une parabole indienne, « l’aveugle et l’éléphant », l’oeuvre Letter On TheBlind For The Use Of Those Who See (2007) sera projetée sur grand écran, dansl’église Saint-Eustache.

 

NUIT BLANCHE EN EUROPE ET DANS LE MONDE

Les Nuits Blanches dans le Monde

Devant l’immense succès remporté en 2002 à Paris par la première Nuit Blanche,nombre de capitales à travers le monde s’en sont inspirées ou ont pris pour modèlel’événement parisien. De Madrid à Miami, de Montréal à Tokyo en passant par Bucarest, un nombre toujours croissant de villes se lance depuis dans l’aventure.

 Les Nuits Blanches en Europe

Au niveau européen, un certain nombre de capitales, désireuses de partager leurexpérience dans l’organisation de cet événement mais aussi de nouer deséchanges artistiques enrichissants, ont choisi de s’associer en créant un réseaubaptisé « Nuits Blanches Europe ».Lancé en 2006, le mouvement comprend alors 5 capitales associées, Bruxelles,Madrid, Paris, Riga et Rome, qui définissent une charte commune :

Nuit Blanche est une manifestation culturelle ouverte à tous et gratuite

Nuit Blanche privilégie la création contemporaine sous toutesses formesNuit Blanche met en scène l’espace public sous tous ses aspects

Nuit Blanche permet aux villes organisatrices une réflexion sur lesévolutions de la vie urbaine de nuit

Nuit Blanche promeut toutes formes de mobilité douce (vélo,transports en commun, tramways, navettes fluviales)

Nuit Blanche favorise les échanges entre les centres-villes et lesquartiers périphériques.

Dès l’origine, il est prévu que chaque ville du réseau Nuits Blanches Europe procèdeà un échange d’artistes, chaque ville accueillant un artiste ou une compagnievenant de l’une des capitales du réseau.

En 2006, Paris accueillait ainsi la compagnie italienne de danse Sistemi dinamicialtamente instabili pour une performance sur le pont Saint-Louis.

En 2007, le réseau s’élargit et, avec l’arrivée de Bucarest, ce sont 6 capitales(Bruxelles, Bucarest, Madrid, Paris, Riga et Rome) qui choisissent d’élaborer d’unprojet artistique commun. Confié à des designers, un espace « lounge » est installéau coeur des Nuits Blanches de chacune des villes. Dans l’esprit de la charte, chaque capitale membre du réseau reste bien entendumaîtresse de ses choix et de ses orientations, développant en toute indépendancedes axes et propositions originales. En 2007 par exemple, Riga se faisait « Villemobile » tandis que Bruxelles dévoilait ses « 7 péchés capitaux ».

En 2008, La Valette rejoint le réseau.

Les capitales du réseau Nuits Blanches Europevont cette année échanger des projets réalisés à l’occasion de précédentes Nuits Blanches et vont mettre en ligne un site internet commun qui sera conçu par l’artisteMiltos Manetas.

Le Calendrier du réseau Nuits Blanches Europe

Riga : 30 août

Madrid : 13 septembre

Bucarest : 20 septembre

Bruxelles : 4 octobre

Paris : 4 octobre

La Valette : 11 octobre

Ailleurs en Europe :

Porto : le 13 septembre

Ailleurs dans le Monde : (calendrier prévisionnel en attente de confirmation)

Montréal : 1er mars

Chicago : 2 mai

Santa Monica : 19 juillet

Toronto : 4 octobre

Gaza : 4 octobre

Miami : 1er novembre

Tokyo : 21 et 22 novembre  

INFORMATIONS PRATIQUES

Nuit Blanche – édition 2008samedi 4 au dimanche 5 octobre de 19h à 7h du matin

Programme disponible sur www.paris.fr à partir de septembre 2008.

Contact presse Nuit Blanche 2008Claudine Colin CommunicationAlbane ChampeyT. 01 42 72 60 01nuitblanche@claudinecolin.comContact Presse Mairie de ParisCarmen PellachalT. 01 42 76 49 61service.presse@paris.frProgramme sous réserve de modifications 

SÉLECTION DE VISUELS A L’USAGE DE LA PRESSE

La reproduction de ces photographies est autorisée à titre gracieux pour touteutilisation éditoriale portant sur Nuit Blanche 2008.Sous réserve des mentions obligatoires.GU DEXINEglise Saint-Sulpice© Gu DexinPIERRICK SORINGare de l’EstProjection d'images créées en temps réel sur la façadede l'Hôtel Terminus Est (simulation).© Pierrick SorinRIOJI IKEDADream Amsterdam 2008Ryoji Ikeda – spectra (Amsterdam)Photo : alphons.net. 200817JEREMY BLAKEEglise Saint-PaulStation to Station (simulation)SHAAD ALIGare de LyonTONY OURSLERGare du NordSimulation©Tony Oursler18JAVIER TELLEZEglise Saint – EustacheLetter on the Blind, For the Use of Those Who See, 2007Super 16mm film transferred to high-definition video,black and white, 5.1 digital dolby surroundDuration 27'36''Comissioned by Creative time as part of Six Actions forNew York CityCo-produced by Galerie Peter Kilchmann

Courtesy the artist and Galerie Peter Kilchmann, Zurich

 

source: COMMUNIQUÉ DE PRESSE

http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=56508