L'exposition de la Croix de Vladimir Nikolaevsky à  Saint-Sulpice

L’exposition de la Croix de Vladimir Nikolaevsky à Saint-Sulpice,  la chapelle Saint-Jean à l’occasion des célébration pascales entre le 27 mars et le 12 avril.

 

 

  

Né à Moscou  le 5 décembre 1957, avant de passer à un expression épurée de nature abstraite, Vladimir Nikolaevsky a exécuté des fresques, des mosaïques et des icônes selon des techniques ancestrales dans des nombreuses églises de la Russie orthodoxe. Personnalité d’une riche spiritualité, l’artiste, préoccupé par l’histoire et la philosophie des religions, témoigne d’une grande érudition dans le domaine qui se traduit d’ailleurs dans son œuvre.

 

Aux moments de la Passion et de la Résurrection du Seigneur dans la période du Carême, l’artiste propose une interprétation de la Croix comme symbole de vie et de joie. Des plaies éclatées par la souffrance du Monde que Christ a expié et expie pour nous, surgissent des rayons de lumière qui s’unissent dans un point commun, esprit suprême, dans la partie haute de l’œuvre. De la tombe ouverte aux pieds du Seigneur s’élève un souffle d’espoir qui enlève à la Croix toute idée de mort et de souffrance. L’idée de la Terre suggérée par les teintes ocre et noir et du Ciel représenté  par les fils dorés unis dans le divin à travers le Christ est traitée de manière originale avec une extrême fraîcheur sous la devise  « Dieu est joie ». Néanmoins, l’œuvre est empreinte de gravité et de majesté.

 

Ouvrant son espace spirituel à un artiste   russe orthodoxe, Saint-Sulpice s’inscrit dans le constant œcuménisme pratiqué par l’église catholique. La Croix de Vladimir Nikolaevsky représente une expression universelle de la foi au delà  des limites nationales et des schismes historiques.