Les 20 km de Mèze: plein de rencontres

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   Il y a des jours comme cela, des jours à rencontres. D’autres jours on se retrouve déçu, frustré, de voir aussi peu de propension au dialogue parmi ces centaines de visages qui nous entourent. Et puis d’autres jours, c’est la surprise agréable, intériorisée, de voir que « ça fonctionne », comme sur un coup de baguette magique.

   A Mèze, en arrivant au Parc de loisirs des Sesquiers, on est tout de suite accueillis par ces bénévoles qui régulent le stationnement sur cette grande prairie où se forment ces longues rangées de voitures, des « 34 », mais aussi des « 30 », des « 13 » et des « 66 ».

    Puis direction l’aire de départ-engagements-dossards et là, nouvelles rencontres, grâce à ce goulet d’étranglement traditionnel où l’on fait la queue pour se retrouver au fond d’un fossé creusé dans les roseaux.

  
  
 

Premières remarques et sourires, qui créent le contact. Puis les dossards, les copains du club, s’agitant au milieu d’une joyeuse animation colorée,   



  
  

puis « le lot » du jour : T-shirt OU débardeur et le brumisateur d’eau thermale « Avène » ; cette année. le T-shirt « robe de chambre »XXL, c’est fini ! Mais quand même choix entre L ou XL pour ce mignon débardeur.qui vante le « Picpoul », sans que l’on  voie la couleur de ce délicieux petit blanc pour les huîtres qui par le passé récompensaient les coureurs.

  
  
  
  

    Puis c’est notre bon Vincent Diaz-pas de service au micro aujourd'hui- qui distribue ses tracts pour Montagnac et une autre dame, pour la 18è course de la Vallée du Lot, le 5 juillet.Mais Montagnac, c’est le 13 juin, et je dis à Vincent : « Ah oui, mais le 13 juin, il y a aussi un beau trail à Fonvielle ». Et là une jolie brunette, à côté de moi poursuit : « Ah, vous venez chez nous, c’est bien…  ». Le dialogue se poursuit alors …en Provence. Je rêve, mais c’est trop court….Tenue puis échauffement, d’autres rencontres -un coureur et son chien, qui me dépasseront vers le 8 km -   

  
  

un roseau, pour montrer à ma femme qu’il y a des tuteurs à se faire pour nos pieds de tomate et le départ approche. Nous sommes quelque 450 au départ, 260 pour le 20km et 183 pour le 8. Les Védasiens( de St Jean de Védas-Endurance) sont encore là, regroupés, autour de leur drapeau bleu flottant au petit vent du matin. Je crois qu’un jour ils nous viendront avec pom-pom girls, orchestre et char fleuri, pour être sûrs d’être bien visibles !!!!Inhabituel, spectaculaire mais sympa quand même de voir ce club si centré sur lui-même.

  
  

    Et c’est parti, sous le soleil. Je double Emma, la femme de Dédé que je sais présent pour le 20 ; Emma court le 8km. Je l’encourage. Une chute déjà au 1er km. Une dame  ordonne ( à son mari ?) « Lève-toi, allez, lève-toi ! ». Je pense que notre blessé n’a pas dû rester longtemps à terre ! Et la première boucle repasse par le domaine des Sesquiers avant de s’en éloigner et de prendre la petite route qui monte vers Bessilles puis l’abbaye de Valmagne. J’ai eu comme l’impression que la déviation pour le 8km n’était pas marquée au sol. Je me trompe ? Il n’y a qu’à la voix que des bénévoles criaient : « Le 8 à droite, Madame… », laquelle dame partait tout droit….J’ai pris mon petit rythme mais vraiment petit. Je bois déjà à mon bidon ceinture au 5èkm. Je transpire énormément. Mais les points d’eau sont nombreux et les bénévoles toujours aussi bienveillants. Après, les deux montées vers Bessilles, où je me vois rester en petites foulées alors que ceux de devant marchent, Vincent est de nouveau là, mais avec ses verres d’eau et ses encouragements pour « Pierrot34 ».

  Arrive cette belle portion attendue de route plate, large, descendante vers Valmagne puis Mèze où j’ai l’habitude de reprendre là du poil de la bête. On joue à se passer-repasser avec un gars de Mauguio, avec une jeune coureuse et son copain. Le 12è km arrive. Deux coureurs regardent leur temps. Je le leur demande : « 1.14.30 ». Pas terrible mais essayons de maintenir. Légère descente ; un couple de coureurs, main dans la main; j'aurais voulu garder mon appareil photo! Je maintiens le rythme.Je recherche l'abri derrière un grand et une petite qui parlent d'Aubrac!! Avant la partie plus terreuse et de nouveau montante. Je reconnais Christophe Morgo, au 17èkm, le conseiller général de Mèze, en signaleur fluo, alors qu’il aurait pu disputer la victoire s’il avait couru. Je le salue. Avant les dernières montées vers les Sesquiers et la route retour vers le domaine qui me verra finir 200è sur 232, en 2h04. Vraiment pas terrible mais je m’accroche aux éléments positifs apportés par la course : je termine, sans crampes, pas vraiment épuisé, après avoir bien géré mon alimentation et comme vidé de mon surplus de graisse, affuté, comme prêt désormais pour plus éprouvant.

   Aussitôt la ligne passée, enfin celui que je n’attendais plus dans cette foule : Christophe, avec qui j’engage enfin concrètement le dialogue, après les paroles virtuelles sur PCAP. Puis Dédé A. Que ma femme situe quelques minutes avant moi. Il fait 2h01-et sera en vérité 1er V4. Il accumule les perfs le Dédé, depuis ses 100km de Millau. De l’eau, de l’eau, pour remplacer celle perdue ! Puis nous ne traînerons pas, le vent restant un peu frais. Pas de repas-brasucade. Trop long pour attendre. Et je n’ai pas pris mon insuline. Du côté de ma femme, ce n’est pas trop la forme. Couchés tard la nuit précédente après soirée poésie chez des amis….Elle reprendra le volant, c’est plus sûr…Avant que je ne découvre en arrivant à Frontignan, que je suis à 0,53g de glycémie ! Une nouveauté et une preuve de … « dépenses », quand même malgré mes resucrages. Moins d’insuline avant le repas et je serai encore à 0,54g à 18h. Ca promet pour la nuit ! Mais non, une bonne glace Häagen Dazs et le « rebond » de glycémie me mettront à 3,11g à 23h et à 2,34 à 3h. Je ne verrai donc pas les pompiers cette nuit…. 

 

 

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