Le nettoyage hongrois: une histoire très propre! par Pierre Mamier

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Un petit mot sur le livre de Marco Libro, autrement dit l’ami Marc Tarlet, qui vient de sortir son premier roman, un policier, "l'Homme du canal, ou le nettoyage hongrois", d’une manière à laquelle on n’a pu échapper récemment, par la dédicace qu’il en a faite par un beau samedi matin de marché, devant la pâtisserie Boumaza.


Un mot qui n’a d’autre but que de soutenir ce collègue enseignant en retraite reconverti dans l’écriture, à poursuivre son œuvre parce que la première a tout pour plaire.

L’écriture est sobre, sans chichis .On est tout de suite transportés sur les lieux du, ou plutôt des drame(s): Frontignan la Peyrade et le centre ville, après un passage dans la zone glauque de la raffinerie, de l’autre côté du canal, face aux Archives de la ville, là où d’ailleurs a brûlé récemment - pour de bon - le bateau d’un SDF, avec son occupant et son chien.

On retrouve alors très vite la police municipale locale, sans doute un peu édulcorée avec certains pouvoirs que nous ne nous lui connaissions pas mais nous sommes en pleine fiction….

Arrivent aussi des données techniques, des connaissances ou des résultats de documentation, qui donnent ce sentiment de véracité à l’histoire et posent l’auteur comme quelqu’un de sérieux, qui veut apporter au lecteur quelque chose en plus de l’intrigue pour l’instruire, le pédagogue n’étant pas loin.

Puis nous sommes transportés en Hongrie, où une autre action parallèle à la première, va nous donner les liens qui les unissent, en nous plongeant-mais là, c’est un choix et c’est un polar…- dans la noirceur écœurante du monde de la prostitution et des mauvais traitements infligés aux femmes. Après tout, cela nous fait prendre conscience que ça aussi, comporte bien des éléments de la réalité d’aujourd’hui. Toujours est-il que l’intrigue se termine bien, à Frontignan- mais on sentait le coup un peu « téléphoné »- et il ne manque plus à la fin que le coucher de soleil sur la plage du « Poisson Rouge », un restaurant que Marc semble apprécier !

Une petite bizarrerie avec cette sorte de « Big Brother » hongrois, qui supervise de loin le moindre pas du héros vengeur mais c’est un détail dans cette histoire qui encore une fois se lit bien et pourrait en captiver plus d’un(e) cet été….sur la plage !