Le Comité du patrimoine mondial demande une surveillance renforcée de Bordeaux, Machu Picchu, Tombouctou et Samarkand

Le Comité du patrimoine mondial a demandé la mise en place d’un « suivi renforcé » sur quatre sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le mécanisme de surveillance était déjà en vigueur pour sept autres sites de la Liste.

 

Avec le nouveau mécanisme de surveillance, instauré par le Comité du patrimoine mondial en 2007, des missions régulières peuvent être envoyées sur les sites du patrimoine soumis à une menace précise. L’objectif de ce mécanisme, qui prévoit l’envoi d’experts pour suivre les développements in situ, est de tenir le Comité régulièrement informé de la situation sur le terrain et de le guider dans ses actions.

Les nouveaux sites pour lesquels un suivi renforcé a été demandée sont :

Bordeaux, Port de la Lune (France), inscrit en 2007. Le Comité a demandé un rapport sur l’impact visuel des nouveaux franchissements de la rivière envisagés et il a regretté la destruction fin 2007 du pont du Perthuis.

Tombouctou (Mali), inscrit en 1988, a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2005, compte tenu des améliorations de l’état de conservation des trois mosquées du site et de l’adoption d’un plan de gestion et de conservation. Mais le Comité s’inquiète de nouvelles constructions à proximité des mosquées, notamment celle du Centre culturel Ahmed Baba, et a demandé une analyse de leur impact sur le site.

Sanctuaire historique de Machu Picchu (Pérou), inscrit au Patrimoine mondial en 1983. Le Comité a exprimé ses graves inquiétudes sur la gouvernance du site et noté des problèmes urgents concernant la déforestation, les risques de glissements de terrain, le développement urbain incontrôlé et des accès illégaux au sanctuaire.

Samarkand – carrefour de cultures (Ouzbékistan), inscrit en 2001, est menacé par de nouvelles routes et des bâtiments qui, en l’absence d’un cadre règlementaire adéquat, affectent l’intégrité de son tissu urbain traditionnel. Le Comité a reconnu les progrès effectués mais a demandé une surveillance renforcée afin de s’assurer que les plans de développement en cours n’auront pas d’impact négatif sur les valeurs qui ont valu son inscription à cette cité historique.

Le suivi renforcé continue de s’appliquer sur sept sites pour lesquels elle avait été demandée dès 2007. Ces sept sites figurent sur la Liste du patrimoine mondial en péril : Vallée de l’Elbe à Dresde (Allemagne, inscrit en 2004) ; Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (inscrite en 1981) ; les cinq sites du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo : Parc national des Virunga (inscrit en 1979), Parc national de Kahuzi-Biega (inscrit en 1980), Parc national de la Garamba (inscrit en 1980), Parc national de la Salonga (inscrite en 1984) et Réserve de faune à okapis (inscrit en 1996).

Le Comité n’a apporté aucune modification à la Liste du patrimoine mondial en péril qui comporte actuellement 30 sites.

 

 

 

 

 

 

  • Auteur(s):Communiqué de presse N°2008-61
  • Source:UNESCOPRESSE
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