Frontignan: Les deux premiers prix des Artistes de Thau à la salle Izzo jusqu’au dimanche 23, par Pierre Mamier

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C’est une tradition désormais bien ancrée : les deux lauréats du Salon des Artistes de Thau (organisé par l'Association Culturelle et laïque que préside David Jardon) reçoivent aussi pour récompense la possibilité d’exposer après coup leurs œuvres pendant une semaine à la salle Izzo, le rendez-vous incontournables de tous les artistes qui veulent exposer.
C’est alors ce qui s’est alors produit pour Brigitte Britto et Hervé Cayrol, qui exposent leurs travaux, sculptures et peintures, tous les jours de cette semaine encore, de 10h à 12h et de 15h à 18h, jusqu’à dimanche prochain, où l’on peut rencontrer les artistes, selon leur tour de garde.

L’élégante sobriété du raku de Brigitte Britto.
Brigitte Britto, ventrebleu pur jus, dégage de ses œuvres une sensibilité à fleur de peau et pour laquelle le raku est une technique bien choisie, bien sentie et bien maîtrisée. Le sud y prend toute sa place dans ce filon riche et bien exploité. Plusieurs thèmes ressortent comme la mer, la maternité, l’enfance ou le monde. Les portraits sont illuminés par une certaine extase qui leur donne expression et naturel. Le geste est pur, la technique aussi, le voyage proposé touchant, tant la marque de la féminité est aussi présente. Le vrai dialogue avec le public peut alors s’engager, Brigitte n’étant pas chiche dans le partage de sa passion.

Le feu d’artifice au bout du pinceau d’Hervé Cayrol.
Hervé Cayrol, ou plutôt « Mako », signe des tableaux qui privilégient la couleur. Il peint, rassemble, colle, dans le souci d’embellir un monde qui fait rêver. L’artiste met en œuvre toute son imagination fertile pour produire d’admirables collages modernes où l’on peut percevoir son filon de prédilection bien à lui : la mer, la nature et l’humain. Nous sommes en présence d’un original qui donne dans le geste pictural sur grandes toiles où la couleur et le décoratif occupent une place primordiale. Une touche d’hyperréalisme aussi dans ses personnages curieusement vus de dos où les effets d’optique et la poésie se marient bien dans une sorte de conte de fées ou dans un véritable feu d’artifice parfois. Regardons bien aussi au pied de ses tableaux avant de poser les pieds….dans une composition de chaussures non dénuée d’humour chez cet artiste décidément un peu polymorphe !

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