Exposition Vladimir Nikolaevsky - UNE COURSE SANS FIN, de Olivier Wahl

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 Les Vergers de l'Art

14 Rue du Perche 75013 Paris

vous invitent à l' Exposition de peinture de Vladimir Nikolaevsky

du 19 novembre u 6 décembre 2008

 

Lecture de texte de Marie Bé, pendant le vernissage,   le 18 novembre et le samedi 6 décembre à partir de 15 heures

 

 

 Le cœur du monde s'épanouit dans chaque peinture de Nikolaevsky. Pour accéder à cette vision, il s'agit de tempérer en soi les inquiétudes et les ambitions.

L'art accueille toutes les misères, il apaise toutes les demandes. Il est un moment de douceur illimitée. Certains formulent avec beaucoup de respect des phrases du type « ce peintre est extraordinaire car il est très exigent. » On pourrait dire cela de Vladimir Nikolaevsky mais je crois que son œuvre témoigne d'une aventure plus vaste que celle de l'exigence. La peinture est un territoire de politesse infinie, une étendue du bonheur, un lieu où la souffrance et la quête viennent s'éteindre, comme la plage est la frontière où l'océan vient se perdre.

Faire des milliers de kilomètres pour montrer ses tableaux à Paris, témoigne du courage de Vladimir Nikolaevsky. Un acte de ce type a la puissance d'une naissance. La naissance est là, autour de nous, comme un phénomène du monde, mais nous tenions bien souvent d'éviter rengagement, la peinture de Nikolaevsky transcende ces peurs. Elle affirme une témérité d'existence. Dans cette œuvre et dans la façon d'être du peintre, le risque qu'il prend se situe bien au-delà du jeu d'entreprendre. Vladimir Nikolaevsky révèle une passion de la peinture qui s'étend tout au long de sa vie. Sa détermination d'artiste est profondément enracinée, comme si elle était la source première de son mouvement, sa raison principale d'exister. Et c'est bien là le vrai risque que l'on prend en art, celui de rencontrer la vie.

Les images nous conduisent à l'extrémité du monde. Ici. jusqu'à la lointaine Russie, c'est bien proche par rapport aux destinations promises du voyage intérieur que cette œuvre nous incite à entreprendre. Ces peintures viennent de loin, car elles viennent de l'intimité d'un homme. C'est une des choses que l'on ressent en contact avec l'œuvre de Nikolaevsky. Ce qu'il nous montre touche l'intime, le secret de l'être.

Il y a du secret dans cette peinture là. Du secret et de l'intime. Ce n'est pas ce qui est montré qui compte, mais ce qui est secret. Nous n'accédons pas à l'art aussi simplement qu'à un spectacle ! Cette peinture exige qu'on se consacre à un lent travail de vide, qu'on s'achemine vers un espace du regard. Le silence est un passage obligé dans la direction du regard. Il est une course perpétuelle, en risque permanant de disparaître, car la moindre parole le met en péril.*

L'équivalent du silence n'est pas l'espace vide, mais la peinture en soit, la musique de l'art, cette animation qui fait que l'espace se met à danser. Le silence produit le sentiment que l'espace est occupé. Le silence est la preuve de la présence, il est ce qui reste quand on ne cherche plus à dissiper ce qui est.

Je parle du vrai silence, de ce silence de l'esprit dans lequel il révèle sa nature directe.

Les tableaux de Nikolaevsky sont le corps nu de ce silence.

 

octobre 2008



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