Anima Kwahulé - Lavoir Moderne Parisien

Anima Kwahulé Lavoir Moderne Parisien-direction : Hervé Breuil 35 rue Léon –75018 Paris Écritures en partage avec le soutien de la SACD Invitation pour les deux dernières soirées : samedi 17 mai –samedi 24 mai 2008 à 19h15

Dans le cadre de sa résidence au Lavoir Moderne Parisien,Koffi Kwahulé m’ a proposé une carte blanche . Cette carte blanche, m’ a incitée à réunir des auteurs de la nouvelle génération venant du continent africain, du Québec, d e France, pour permettre au public de découvrir cette diversité dans les écritures d’aujourd’hui Avec la Comédie de St. Etienne et l’association Escales d’écriture, j’ai travaillé à la mise en oeuvre de chantiers à Lomé et Cotonou dans lesquels des commandes d’écriture dramatique étaient faites. Elles ont donné lieu à la création de petites formes, de lectures, permettant leur diffusion dans des lieux informels devant tous les publics. Monique Blin 5 soirées ont été programmées le 9 avril “À la Maison" mise en scène de Philippe Ducros et Eudes Labrusse interprété par Rodrigue Norman et Jérome Imard - Boulevard Sauvé de Philippe Ducros (Québec) -Maison à ne pas vendre de Rodrigue Norman (Togo) -Paris 2007"d’Eudes Labrusse (France) le 21 avril Un café littéraire animé par Caya Makélé avec Tierno Monénembo(Guinée) Maxime N’Débéka (Congo Brazzaville et Fayçal Chechat né en Algérie Le 28 avril Claude Yersin a dirigé lalecture de : Femmes Mystiques d’Hilaire Dovonon(Bénin) L’autre bord de Jean Kantchébé Tobbie ,frère et soeurs ont la douleur…de Rodrigue Norman (Togo) Nous vous invitons à nous rejoindre pour les deux dernières soirées samedi 17 mai à 19h15: Les mots et les maux Aurore de Koulsy Lamko (Tchad) lu par Odile Sankara (Burkina Faso) “Elle m’assoit sur ses genoux décharnés : rituel séculaire charrié d’âge en âge par l’ivresse des retrouvailles. Asseoir l’homme, que dis-je ? Asseoir l’enfant qu’il a été. Éclater la morgue et écraser le poids de mes trente ans !” Né au Tchad, Koulsy Lamko mène de front une carrière d’écrivain, d’entrepreneur culturel et d’universitaire. Ses multiples activités l’ont amené à vivre au Burkina Faso, au Rwanda, et dans bien d’autres pays d’Afrique où, fort d’un engagement constant, il enjambe courageusement les frontières pour exercer ce qu’il appelle sa profession d’«_activiste de la culture_». Il a une douzaine de pièces de théâtre publié dont Tout bas, si bas, Comme des flèches,,Ndo kela chez Lansman  - Arrêt sur image de et par Gustave Akakpo (Togo)  Une chambre d'hôtel - de passe, de passage. Un homme soliloque avec son père. C'est un habitué des frontières qu'il sait trouer pour faire passer des clandestins, jeunes et moins jeunes, qui arrivent plus ou moins à bon port, c'est le risque du métier, ce n'est pas son problème. Mais la dernière fois, c'était carrément des gamins, qui n'ont jamais atteint la côte... Alors la presse s'en est gaussée, le père a explosé, cette fois la dispute fût particulièrement violente. La main du fils est partie toute seule, la tête du père s'est cognée toute seule... Voilà que le passeur doit passer à son tour et traverser la frontière. Mais si le passeport n'arrive pas ? Il faudra alors passer de l'autre côté... -Tac-Tic à la rue des pingouins de et par Gustave Akakpo :Se réveiller le matin et être « elle » quand on est « Il » ade quoi perturber,surtout qand la métamorphose se passe en toute conscience et dans l’indifférence générale,surtout quand on croise un »il » qui se prétend d’être »elle » et qui nous ressemble étrangement Gustave Akakpo, lui, se définit comme un « ruminant farceur » et déclare : « Je pense que ma situation est semblable à celle de nombre de jeunes africains nés dans cette Afrique-là qui ne sait capter l’attention des médias mondiaux qu’à travers ses interminables conflits, ses misères, ses « crève-la-faim » qui s’en vont noyer leurs rêves sur le littoral européen ; cette Afrique qu’on dit toujours en émergence. Je ne veux plus être en émergence ; j’émerge et je définis mon quota de respiration. »Quatre pièces de théâtre ont été éditées chez Lansman :La mère trop tôt, Catharsis, Habat Alep, Tac-tic à la rue des pingouins -La liberté se conquiert (discours de Thomas Sankara à l’ONU) lu par Odile Sankara “L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir... Je parle au nom des artistes - poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, acteurs - hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations du show-business… Je m’élève ici au nom de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils pourront faire entendre leur voix et la faire prendre en considération, réellement.” Figure incomparable de la politique africaines mondiale(1949-1987) Thomas sankara demeure pour les générations futures le symbole de la probité et la conscience historique de l’inaliénabilité de la lutte contre toutes oppressions. Mettre en parallèle son discours, et des textes d’écrivains engagés – qui se réclament par ailleurs de son héritage – c’est donner à entendre ce souffle de vie que nulle oppression ne peut réduire au silence, la parole d’africains qui, en interrogeant leur continent et le monde, nous amènent hors des clichés. samedi 24 mai: à 19h15 : Je soussigné Sony Labou Tansi Lecture d’extraits de son oeuvre littéraire et théâtrale Direction d’acteurs : François Rancillac, codirecteur de La Comédie de Saint-Etienne Distribution : Patrick Azam, Pierre Barrat, Valérie Deronzier, Yann de Graval, Gaël Lescot « Tu dis un mot sale, José : « Mourir »… Je tiens à te répéter qu’on ne meurt pas. On arrête de respirer. Et encore !… Je me dis : On ne peut pas servir à tuer le temps. Tu t’arrêtes aux idées. Moi, je descends plus bas, jusqu’au corrigé de ma chair. Je tue les mots. Je tue l’idée. Je vis jusqu’à moi. » Sony Labou Tansi In « L’Atelier Sony Labou Tansi », vol. 1, correspondance Revue Noire Editions Dix ans après son « arrêt de respirer », Sony Labou Tansi continue de vivre jusqu’à nous, avec toute la chair de ses mots, la crasse de ses idées et les coups d’oxygène de son sang. À travers quelques extraits de ses romans, de ses pièces et de sa correspondance lus par quatre comédiens, nous tenterons dans l’espace bref d’une soirée, de faire entendre l’énergie formidable d’une pensée et d’une oeuvre immense, qui ont tant marqué non seulement la littérature africaine mais la littérature tout court, et qui n’ont décidément pas pris une ride… Entré libre sur réservation :Lavoir Moderne Parisien -35 rue Léon -75018 Paris- tél.01 42 52 09 14
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